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JusteHistoireDe

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23 septembre 2012

Une rencontre

La sonnerie retentit et un brouhaha s'éleva des quatre coins de la salle. Tout le monde ramassa ses affaires, sortit dans les couloirs et chacun pris son chemin vers la sortie ou la salle suivante, fin de journée ou nouvelle heure de cours. Pour moi ce fut ma dernière heure de cour et à peine étais-je arrivée dans la salle que j'étais déjà assise sur une chaise, les coudes sur la table, la tête appuyée sur une main, les yeux dans le vague. Le cour de français débuta comme d'habitude, l'enseignante parlait, quelques mains se levèrent puis des chuchotements se firent entendre mais je ne comprenais rien ou peut-être que je ne voulais simplement pas comprendre. Je regardais les murs blancs, salis par le temps et les mauvais traitements des élèves, et dessinais des formes dans l'air comme s'il y avait eu de la fumée colorée qui dansait et tourbillonnait dans des formes et des courbes délicates et subtiles.

Cette heure passa plutôt vite, rapidement je me levais, entraînée par la foule j'avançais vers la sortie du bâtiment et me dirigeais vers la porte de sortie du lycée, toujours dans mes pensées, absorbée par mes dessins de fumé. Il est arrivé derrière moi et m'a simplement accosté. Mon coeur fit un bon dans ma poitrine, me sortant subitement du vague et me faisant peur. J'espérais qu'il n'avait rien remarqué et j'ai sûrement eu de la chance de ne pas tomber tellement j'étais désorientée. Mais tout revint vite à la normale et nous commencions à échanger. Aux grilles, je choisis de faire un détour qui ne me rallongeait que de quelques minutes pour pouvoir parler avec lui un peu plus longtemps, jusqu'à ce que je sois obligée de partir. Je voulais juste que ce moment s'éternise, que chaque seconde soit plus longue, presque que le temps s'arrête pour que rien ne change, rien ne bouge ou ne s'en aille, que rien ne disparaisse.

Nous nous sommes posés au coin de la rue pour continuer car il montait et je descendais, mais il ne semblait pas pressé de partir alors j'en profitais et restais  face à lui, simplement heureuse d'être là. J'espérais qu'il ne me jugeait pas, qu'il ne se contentait pas de voir ce qui était en surface mais qu'il regardait ce qu'il ne pouvait pas voir, ce qui se cachait. Je voulais le connaître, tout savoir de lui dans les moindres détails, sans que rien ne m'échappe, apprendre par coeur ses gestes et ses expressions comme pour chacun de mes amis. Mais en même temps, je voulais qu'il reste un étranger, que je ne connaisse de lui que ce qu'il me montrait et qu'il se dévoile chaque jour un peu plus pour qu'au final je l'oublie que tout recommence, qu'il redevienne ce parfait inconnu que j'apprendrai à connaître pour toujours sans jamais savoir qui il est et qu'il me paraisse toujours si familier et proche sans que je ne puisse l'étreindre. 

Quand la discussion fut terminée, nous sommes partis, chacun de notre côté, dans des directions opposées. Je m'arrêtais quelques secondes pour le regarder s'en aller puis je reprenais ma route, traversais le tram par la passerelle et descendais la rue jusque chez moi. J'ai pensé à cette scène tout le reste de la journée, je la revoyais dans mon esprit encore et encore pour en conserver chaque détails et qu'elle soit toujours aussi claire dans ma tête. Rien n'aurait pu venir ternir la fin de ma journée, j'étais trop heureuse de cette rencontre. Je me suis dit que c'était peut-être ça la magie d'une rencontre, que c'était sûrement un signe, un signe invisible mais qui était pourtant là, devant moi. Pour rien au monde je n'aurai voulu changer quoi que ce soit et si je le pouvais, je rejouerais cette scène autant de fois qu'il m'en viendrait l'envie, comme une pièce de théâtre ou une sorte de film.

Se reconnaîtra-t-il dans ce texte, se verra-t-il entre les lignes de ce tableau dont les couleurs sont invisibles et pourtant si éclatantes? En tout cas, moi, je le vois ...

 

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8 juillet 2012

Souvenir d'une existence

Le sable est chaud et doux sous mes pieds comme entre mes doigts et sur mes paumes alors que je le fais passer d'une main à l'autre, tandis qu'à chaque allé et retour il échappe un peu plus à mon emprise, inutile tentative pour le retenir. Peu à peu, le sable fait place à la mer, à ses douces vagues qui se courbent pour finir en rouleaux de mousse et d'écume qui se posent, s'allongent sur ce sable ou explosent dur des rochers ou sur quelques pierres abandonnées sur les blancs de sables inondables. En se dispersant, ils libèrent de fines gouttes, plus minces que les aiguilles de la pluie, qui viennent se poser sur ma peau, légères, délicates et fraîches sur mon visage, mes épaules et mes bras. Et je vois le soleil, au-dessus de ma tête, brillant, magnifique amas de flammes éternelles.

Quelques notes de piano parviennent à mes oreilles, à demi-couvertes par le bruit des vagues de la mer, infinie et imperturbable étendue d'eau salée qui se laisse chevauchée par les navires de croisière et quelques pécheurs avec leur filets à saumon ou à sardine. Je ne sais pas d'où elles viennent ou qui peut donc les jouer mais en marchant vers le ponton  , cette mélodie semblait être de plus en plus forte et et venir de derrière le ponton de bois. Alors j'avance dans le sable, le visage face au vent qui transporte une odeur salée d'algue et de mer, les yeux plissés à cause du sable et du soleil. Sur la plage, il y a des coquillages qui apparaissent lorsque les vagues se retirent du sable et dévoilent leurs couleurs d'ocre, lumineuses ou pales qui les fond se confondre avec le sable ou les rochers, les pierres.

Je viens de dépasser l'embarcadère et ce que je vois me laisse sans voix, je suis fascinée par cette image incroyable à la frontière entre le réel et l'imaginaire. Réel ou pas, le cadre est parfait: la mer bleue caraïbes qui au loin se confond avec le ciel tel un seul et unique océan infini, le sable chaud et doré sous les rayons du soleil et cette fille qui joue du piano. L'instrument, fait de bois noir reflète le soleil, il est sculpté comme les vagues; si précisément que l'on croirait voir les vas-et-viens de l'eau et l'écume, fine mousse de bois noir, qui se dépose sur le sable et à mes pieds.

Mon regard s'attarde sur la jeune fille, ses cheveux bruns agités par la brise dévoilent un visage aux traits doux, des yeux sombres ;des lèvres pâles et un cou magnifique. Assise sur le tabouret face au piano, elle sourie en jouant les quelques notes qu'elle crée en laissant ses doigts danser sur les touches blanches et noires du clavier. Mais quand elle tourne la tête et qu'elle me sourie, je me rends compte qu'elle est comme transparente. À travers elle, je peux voir le phare au bout de la baie et la plage, elle est comme à demi-effacée; un fantôme qui disparaît, éloigné par la brise.

Ses yeux sont fermés, ses lèvres figées dans un délicat sourire, le vent se calme et devient infime. Et la jeune fille commence à s'estomper de plus en plus. Elle s'évanouie un peu plus à chaque seconde qui passe alors que je reste planté là sans pouvoir faire le moindre mouvement ou émettre le moindre son. Cette inconnue reste concentrée sur la danse de ses doigts le long du clavier malgré le fait qu'elle ne soit presque plus visible et elle lève la tête pour me sourire encore une fois avant de n'être plus qu'un mirage écrasé par la réalité. Elle n'est finalement plus là, compromise par la vérité de ce monde, mais la mélodie qu'elle jouait quelques minutes plutôt est toujours présente, dansant sur la brise, souvenir éternel d'une existence refoulée.

5 avril 2012

Right next to you

Un jour on est quelqu'un. Le jour d'après on est quelqu'un d'autre.


Bip, bip ... Il fait noir, c'est pire que ce que l'on pourrait imaginer. Je ne voit rien, aucune lumière, aucune couleur, rien mis à part le noir profond des abysses. J'entends des voix, qui chuchotent, des voix qui murmurent et qui parlent les unes avec les autres et pourtant elles sont si seules et leurs mots sont si vides de sens tandis que leurs conversations veulent tout dire... Enfin je me réveille de cette longue nuit. Il est déjà onze heure, une tasse de café froid m'attend depuis hier soir sur la table du salon, devant la télévision, qui fonctionne toujours et le bip de mon téléphone s'arrète alors que le répondeur se met en marche. Il prendra le message adressé à la personne que je ne suis pas mais que tout le monde voudrait que je sois.

Je me lève et je vais éteindre la télévision. Les volets sont ouverts et les rayons du soleil entrent à flot dans la pièce, caressant de leurs douces et chaudes mains mon visage pale et mes bras nus. Je me retourne pour appuyer mon dos contre la porte- fenêtre et le temps me semble ralentir tandis que je ferme les yeux pour écouter, pour écouter le silence qui règne dans cet endroit, le silence dans ma tète qui voile mes souvenirs, le silence dans le regard des gens qui passent toute la journée dans la rue, le silence, face à lui-même. Je laisse mon regard glisser dans le noir sous mes paupières closes et laisse tomber mes mains le long de mon corps, lâchant mes cheveux qui viennent se placer sur mes épaules pour me chatouiller le cou et dos.

 Quand j'ouvre les yeux, je regarde autour de moi avec la plus grande attention. Je veux tout voir, que rien ne m'échappe, je veux saisir chaque détail, chaque courbe et chaque ombre, chaque dessin que le soleil crée lorsqu'il traverse un verre ou les reflets sur les cadres des photos et dans les miroirs. J'essaie de tout mémoriser, de me rappeler. Depuis l'accident j'ai tout oublié, qui je suis, qui sont ses personnes chez qui je vis... Tout, j'ai tout oublié, j'ai tout perdu. Et pourquoi, hein ? Pourquoi ? Et bien à cause d'un traumatisme. Je ne me souviens pas encore, mais il me serait arrivé quelque chose, un accident de voiture, colision avec un camion citerne. J'ai eux de le chance mais j'ai oublié, tout oublié.

Sur le buffet en acajou sont posés des albums et des photos en pagaille, Matt et Carry ont passé la soirée à les regarder. Ce sont les enfants de celle que j'étais mais ils continuent de m'appeler maman; espérant que leur mère va revenir. Je les ouvre tous sur la table devant la télévision et je regarde ces photos, fenêtres vers le passé. Je m'instale confortablement dans le canapé, les jambes repliées sous moi tandis que Carry arrive en traînant son lapin en peluche derrière elle et ce petit ange au cheveux sombres viens se blottir contre moi puis prendre ma main et la serrer aussi fort que possible. Elle prend une photo dans ses mains sur laquelle il n'y a que moi ... enfin que sa mère et elle la serre fort contre son coeur, fort, si fort que l'image se plie sous ses petits doigts.

 Je caresse ses longues boucles noires et sa joue douce et humide. Humide ? Je baisse la tète et je vois ses jolis yeux verts pleins de larmes qui coulent le long de ses joues roses. Mon coeur se brise devant son petit air triste. Des images m'assaillent, des flash flous et pas très nets mais ils s'effacent vite et me laissent face à un grand vide qui s'ouvre tel un gouffre sans fin. Voyant les larmes à mes yeux Carry se met sur ses genoux et plante sont regard dans le mien et un sourire se dessine sur son visage angélique et des ses petits doigts elle sèche les larmes aux coins de mes yeux, puis elle attrape une autre photo dans le tas sur la table et me la tend.

 Je la regarde, petite poupée de porcelaine, le bras tendu vers moi. Je pince un coin de la photo et doucement elle la lâche et descend du canapé pour se placer devant moi. Sur le cliché Matt et Carry sourient, leur tête tournée vers l'objectif, elle tient dans ses bras, serré contre son coeur son lapin dont les longues pattes pendouillent hors de son étreinte, balancées par la brise.Son frère envoie des bulles partout avec son pistolet à bulle, elles volent éclatent dans ses cheveux mais il a réussi à en capturer une qu'il tient délicatement entre ses doigts comme la plus belle des pierres précieuses. Un peu plus loin derrière eux, je suis assise avec leur père, je en sais pas pourquoi il n'est pas là mais le enfants me parlent de lui, de nous toute la journée. Ils me parlent de ces dîners improvisés, des campings dans le salon et de ces après-midi passées à rire devant les vieux films de famille.

Une larme coule sur mon visage alors que Matt arrive. Il la sèche et je le prends avec sa soeur dans mes bras. Je les embrasse tous deux sur le front, Matt relève la tête pour me demander: "Maman... Tu vas rester ?" Je les serre fort contre moi et je lui réponds: "Bien sûr... Je vais rester, je resterai toujours près de vous." Alors ils ferment leurs yeux et s'endorment presque instantanément. Je regarde encore un peu le cliché et le retourne pour voir la date mais à sa place je trouve un mot écrit au stylo rouge: "Right next to you", et en-dessous au crayon de couleur: "Tout près de toi". Carry et Matt". Je pose l'image et regarde par la fenêtre mon avenir se dessiner sous un magnifique soleil couchant. Voilà, si on peut dire ça comme ça, que ce fini mon premier jour au paradis...

4 avril 2012

Invasion

    Comme chaque matin, tu viens me dire bonjour dans le miroir du couloir, mon père répond d'un geste rapide de la main croyant que ce salut lui est adressé et il s'en va prendre sa douche dans sa salle de bain. Je tape sur la glace de toutes mes forces, j'appelle mais personne ne me voit ni ne m'entend. Tu es la seule. Personne ne sait que tu n'es pas moi et rien n'a changé. Il faut dire que tu fais tout pour et que je ne suis pas la seule à me trouver du mauvais coté.

    Encore aujourd'hui j'ai du mal à y croire. Dans quelques heures je vais, enfin tu vas, avoir vingt ans et personne ne se doute de qui tu es ni de se que tu fait ici, mais ils te prennent tous moi. Toute la journée je vois à travers tes yeux, j'entends ce que tu entends et ce que tu penses, mais je ne peux rien faire. Tu m'as enchaînée au fond de ton âme noire comme les ténèbres et dans les miroirs que tu croises. C'est de là que tu viens et c'est là que tu m'as enfermée.

    Je m'en souviens comme si c'était ce matin que tout avais changé. Ça c'est passé il y a trois ans. Le matin de mes dix-sept ans j'ai entendu ta voix, enfin la mienne mais je n'étais pas devant le miroir. Je me suis levée et je suis venu face à toi, mon exacte réplique sauf la chaîne autour de ton poignet. Je ne voyais, à par ton bracelet, aucune différence que ce soit dans ton regard  ou dans ta façon de bouger, je suis toi ... Non. Tu es moi !

    Tu as traversé le miroir et tu es venue te placer juste à coté de moi, on aurait dit ma soeur jumelle. C'est alors que tu as mis tes mains dans mon dos et tu m'as poussé dans le miroir. Je ne me suis pas  méfiée et tu en as profité. Tu n'es pas moi et je ne m'en suis rendu compte qu'à ce moment là. Tu es si différente de moi, mais personne ne le sais chez moi parce que je suis la seule.Dans d'autres endroits sur Terre il doit y avoir d'autres reflets qui prennent la place des originaux. Je suis la première.

 

 

C'est une invasion. Et ça ne fait que commencer....

1 avril 2012

Travail,Travail,Travail,Travail.

Je suis désolée de ne pas écrire mais malheureusement je ne peux que travailler en ce moment.

Petite explication:

-dans deux semaine: je dois avoir fini mes sujets pour l'histoire des arts et avoir choisi mes 5 sujets

- après les vacances: je passe pour l'histoire des arts

-puis brevet 

-je dois visiter des lycées pour savoir ou je vais et ce que je fais (oui je suis en troisième)

-je supporte mal de regarder mon ordinateur (grosse baisse de tension=mal de crane pas possible).

Mais je travail à l'écrit sur des histoires dont une petite ébauche d'histoire policière, une invasion et un étrange brouillon.

Pour patienter... j'organise un concours de blagues !!! Alors si vous voulez participer il vous suffit d'en mettre une en commentaire ou de me l'(les) envoyer par mail (livrovore@hotmail.fr). Le gagnant pourra me donner une idée d'histoire que je ferai et lui dédirai !!! 

ALORS A VOS BLAGUES! PRETS! PARTEZ!

C'est un brune et une blonde dans un voiture. Sur la route, la blonde s'écrit:

-Ohhh, regarde les chevals!

La brune lui dit:

-Non ce sont des chevaux!

-T'avouera quand même qu'ils ressemblent à des chevals!

 

MAIS QU'EST-CE QU'ON FERAIT SANS LES BLONDES !!

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4 mars 2012

Mais qui es-tu ?

Il est sept heure du matin quand mon réveil sonne et me sort brusquement d'une nuit courte et agitée. Je me lève, me lave et m'habille puis je descends les escaliers pour me diriger vers la cuisine où mes parents prennent leur premier café de la journée, encore endormis au-dessus de leur tasse. Dans un sac en papier, froissé après un long séjour dans ma poche, je fourre  vite deux croissants et deux briques de jus d'orange, je passe dans l'entrée j'attrape mon sac ainsi que mes clefs pour enfin sortir de la maison.

 Je m'assoie sur la barrière de mon jardin et attends quelques minutes que tu arrives. Aujourd'hui tu n'es pas long, rapidement tu viens te mettre à ma droite et prends ma main. Alors nous partons tandis que tu lâches ma main pour aller courir devant et poursuivre les papillons. Moi, je sors notre petit déjeuner et entame mon croissant, affamée. De tes petites mains, tu prends ton jus que tu avales d'une traite et ton croissant qui finira une partie en miette pour les oiseaux et l'autre dans ton estomac.

Tandis que tu que tu sautes pour tenter de capturer un papillon, je t'observe et te détaille de la tète aux pied. Tu n'es pas très grand mais ça ne t'empèche pas de sauter plutôt haut, tes petites mains claquent dans le vide tout près des ailes de l'insecte, le vent ébouriffe tes cheveux bruns qui partent en courtes mèches dans tous les sens. Lorsque tu te  retournes, j'admmire tes yeux noisette mouchetés d'or et ton grand sourire, qui crée sur tes joues d'adorables fossettes.

Chaque jour depuis un an tu m'accompagnes partout où je vais. Il faut aussi dire que tu es arrivé, un matin, l'air de rien, tu as simplement pris ma main comme si c'était une habitude. Au début je croyais être folle car personne ne te vois et que tu reste toujours le même, en un an tu n'as pas changé. Tu n'as pas grandi, tes yeux sont les mêmes et tu sembles être le même petit garçon de six ou sept ans que la première fois que je t'ai vu. Aujourd'hui ta présence es normale et rassurante.

Encore en cet instant tu me semble n'etre qu'une illusion avec tes main chaudes et tes étreintes rassurantes. Et plus je regarde ton visage, plus je vois que je ne te connais pas et que tu es un inconnu. Mais tu m'es si familier que je ne dis rien et pourtant il me reste toujours cette question qui me brûle les lèvres.

Mais qui es-tu ?

18 février 2012

Pour les vacances

Demain je parts en Espagne et ce pour toute la semaine, la suivante je vais faire un petit séjour en vendée et malheureusement je n'aurai aucun accès à un quelconque ordinateur donc je ne pourrai rien publier. Mais je vais écrire dans mon cahier d'inspiration et à la rentrée je taperai vite sur mon clavier et vous ferai partager mes histoires et voyages.

Et vous, où allez vous ?

Bonnes vacances à tous !!

17 février 2012

La nuit blanche

     Quand tombe le jour, s'éteignent les lumières du monde et la nuit envahie le ciel. Les esprits sombrent dans un sommeil profond, une sorte d'état second, plein de sons, d'images et de rêves qui s'effaceront et ne seront plus que de simples songes, de simples hésitations devant un passant, un panneau, une rue, une porte, mais jamais rien de précis ou de long. Mais rien n'est parfait, tout ne marche pas toujours comme il le faut, non. Dans ce silence apaisant, il reste toujours un esprit contient, une âme éveillée, qui compte les secondes et qui s'en va peu à peu. Oui, qui s'en va.

      C'est un royaume de cauchemars et de rêves dans lequel une seconde passe si lentement qu'elle semble durer une heure entière et peut-être même plus. Les détails sont si précis que chaque chose parait être une vie, détachée des autres, entourée de son propre univers. C'est un endroit où il ne sert à rien de courir car vous ne pouvez pas. Il est également vain de parler, car il n'existe que le silence, ou de tenter de s'échapper parce que ce royaume se fait toujours plus grand pour vous garder avec lui jusqu'à ce que vienne vous délivrer, de cette si belle prison, le premier rayon de soleil.
 
      Cet endroit est un cauchemar blanc mais aussi un rêve d'argent.  C'est un lieu où seul l'esprit peu aller tandis le corps lui reste là où est, mais tout de même... Lorsque tu marches près d'une rivière ou dans l'une de ces immenses plaines vêtues de blanc, les brins d'herbe viennent te chatouiller les pieds, te piquer le dos quand tu t'y allonges ou te caresser la joue, agités par la douce brise, bourrasque d'air chaud qui prend sa source aux sommets des montagnes de l'est pour les descendre à toute vitesse et exploser à leurs pieds en une multide de petit souffles tièdes . 
 
     Alors, lorsque nous sommes happés par ce monde recouvert de blanc et d'argent nous profitons de cette pause pour réfléchir sur les mystères de ces immenses plaines qui jamais n'en finissent, ces longues rivières qui coulent à l'infini. Mais la plupart d'entre nous préfèrent s'assoir sur l'un des gros rochers plats au bord de cette gigantesque cascade d'argent qui coule sans bruit. Ainsi nous passons nos nuits, alors que vous dormez, à attendre dans cette prison paradisiaque et portant si cauchemardesque, la nuit blanche.
 
     Peut-être une nuit viendrez-vous visiter cet endroit si votre esprit est assez fort pour faire face à cet étrange silence. Et peut-être me trouverez vous, un livre et une plume à la main en train de créer ce monde ou un autre que vous pourrez visiter plus tard. Bonne nuit ...
14 février 2012

Je voudrai vous dire

       Je voudrai vous dire toutes les choses

Qui ne ressortent, de mes proses

Que sous forme de traces ou d'images

Qui s'enfuient toujours au file des âges.

       Je voudrai vous dire toutes les choses

Que, sans vergogne, la mer efface

A qui le temps ne veut laisser place

Qui emplissent mon coeur qui explose.

       Je voudrai vous dire toutes les choses

Qui chaque fois me rendent morose

Et qui, chacun de mes jours, m'entourent. 

       Je voudrai vous dire toutes les choses

Qui à cette tristesse s'opposent

Ces roses et ces joies de tous les jours.

 

J'ai beaucoup de travail et peu de temps pour écrire en ce moment alors j'espère que ce poème fait en dix minutes vous aidera  à patienter. La nuit blanche arrivera soit dans l'aprés-midi ou bien vendredi .

Bisous à tous mes lecteurs, merci à vous.

29 janvier 2012

De loin

     Dans les rues, les lampadaires sont allumés et diffusent une faible lumière ça et là, laissant tout de même des zones sombre où dansent les ombres des rares passants. Il se fait tard et je dois rentrer rapidement avant que cela n'arrive. J'évite avec facilité les quelques obstacles sur ma route et coupe par le parc juste avant que le gardien ne ferme les grilles. Je me faufile entre les arbres, sans faire de bruit j'ouvre le portail de derrière et le referme rapidement car j'entends le gardien se rapprocher, attiré par un écureuil roux qui observe, fasciné, un sac plastique resté par terre. Une fois assurée qu'il ne m'a pas remarquer je poursuis ma route et marche d'un pas rapide vers mon appartement qui est maintenant à deux ou trois pâtés de maisons mais je dois me dépêche je le sens.

     Alors j'avance. La lumière à ma fenêtre est allumée, elle m'attends et doit le sentir elle aussi. Je continus mais je percute quelqu'un et tombe à terre. Mon coeur fait un bond dans ma poitrine quand j'aperçoit ton visage entre mes cheveux qui tombent sur le mien, je retiens ma respiration en te reconnaissant. Alors que tu me relève, je dégage mon bras de ton emprise et me mets à courir. Derrière moi j'entends que tu m'appelles. Tes souvenirs sont vagues, tu ne te souviens pas de moi mais c'est mieux pour toi si cela continu.

     Je cours, je cours le plus vite possible pour que la distance entre nous deux soit la plus grande qui puisse être. De lourdes larmes roulent sur mes joues, chargées de forts sentiments, d'horribles souvenirs qui me hantent et de lourds secrets que je voudrais oublier. Je tourne dans une ruelle et m'arrète, le souffle court et le dos contre le mur froid. Tu as cessé de m'appeler. Je jette un regard hésitant et te vois penché par terre, en train de ramasser quelque chose que tu serres dans tes mains puis que tu noues autour de ton poignet. Quand il est bien accroché, tu hésites mais finalement tu t'en vas. De toute façon mes valises sont prêtes et les billets dans ma poche. A mon poignet, il manque le bracelet de toile blanche sertie de perles rouges écarlates que tu m'avais offert quand nous nous sommes rencontrés et c'est toi qui l'a maintenant. C'est peut-être mieux ainsi. De toute façon demain je parts, loin.

     Mais aujourd'hui je te regarde, pour la dernière fois, les yeux emplis de larmes, de loin.

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